Bibliothèque Numérique de l'OHADA
Titre : | L'avitaillement des navires |
Type de document : | Ouvrage |
Editeur : | Marseille : Presses Universitaires d'Aix-Marseille, 2008 |
Collection : | Centre de Droit Maritime et des Transports |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7314-0635-1 |
Format : | 449 p. |
Tags : | TRANSPORT MARITIME ; DROIT MARITIME ; AVITAILLEMENT ; NAVIRES |
Résumé : |
1. «Au large d'Amsterdam...les marins mangent sur des nappes trop blanches des poissons ruisselants.» Mais, au large d'Amsterdam comme ailleurs en mer, ce spectacle ne saurait être aperçu que pour autant que le navire en offrant le théâtre soit doté d'un convenable avitaillement. 2. Avitaillement ! Pour le Béotien, le terme évoque, immanquablement, une incompréhensible élision illustrant la passion, largement partagée avec ceux de robe, qu'entretiennent les gens de mer pour les formules absconses et surannées. Le linguiste, pour sa part, loue cette survivance du XIIe siècle, époque qui désignait toutes victuailles sous le substantif de «vitaille.» Loin de ces considérations lexicales, l'armateur y voit, lui, l'expression d'une exigence à l'accomplissement de l'expédition maritime qu'il projette et rassemble sous cette appellation les divers consommables, destinés, ou non, à l'alimentation humaine, nécessaires tant au navire qu'à son équipage et ses passagers. Ainsi, en l'absence d'avitaillements, les hommes et les machines n'étant pas alimentés, la seule aventure maritime envisageable est une brève excursion côtière réduisant le bâtiment de mer au rang de simple engin de plage. Dès lors, la seule évidence suffit à conclure au rôle essentiel des approvisionnements quant à l'exploitation effective du navire. 3. Cette importance des approvisionnements trouve une traduction dans ce reflet de la vie qu'est la littérature. Et tout d'abord, dans IV Ancien Testament.» Ainsi, accompagnant Noé dans la préparation de cette aventure maritime extrême suscitée par le déluge, Yahweh lui ordonne : «prends de tous les aliments que l'on mange et fais-en provision près de toi (dans l'arche) afin qu'ils te servent...» attribuant, par là-même, une origine divine à ravitaillement. La place centrale de ce dernier apparaît, ensuite, de façon systématique dans les romans maritimes, à commencer par celui qui est, vraisemblablement, le plus ancien et le plus célèbre d'entre eux : «L'odyssée» d'Homère. En effet, dès le deuxième Chant, en réalité le premier consacré aux hommes, le précédent l'ayant été aux dieux, Télémaque, dans l'organisation du voyage sur mer qu'il compte entreprendre pour retrouver Ulysse, prend grand soin de faire embarquer les avitaillements. Mais c'est dans des textes modernes qu'est exacerbée la prise en compte des approvisionnements dans la description de l'aventure maritime, quelle que soit la forme que prenne cette dernière. Ainsi en est-il du «Moby Dick» d'Herman Melville pour ce qui est de la pêche à la baleine ou des «pêcheurs d'Islande, de Pierre Loti à propos de celle à la morue. Certes, ces deux auteurs ayant, le premier en tant que matelot et le second comme officier, connu la vie du bord, d'aucun pourrait prétendre que leur intérêt pour la question repose sur des considérations nutritionnelles tout à fait personnelles. Ce reproche ne saurait, par contre, être adressé à Roger Vercel demeuré sa vie durant «un marin de pontons» et pourtant, attentif, lui aussi, à un traitement détaillé des approvisionnements du navire que ce soit dans l'évocation de la pêche morutière, de l'assistance maritime ou du transport des marchandises par les grands clippers. De la même veine et plus encore soucieux de précisions sur le sujet, sont les romans d'Alexander Kent et de Patrick O'Brian dont l'action se situe à bord des bâtiments de la Royal Navy au début du XIXe siècle. En réalité ces romanciers connaissent, à propos de la mise en avant de l'importance de ravitaillement à l'époque considérée, un devancier en la personne de Louis Garneray dont les deux premiers volumes de l'autobiographie demeurent une référence quant à la connaissance de l'exploitation des navires armés en course ou à la traite. Figure incontournable du roman maritime, ravitaillement apparaît, enfin, quoique de façon plus anecdotique dans certains des autres genres littéraires. Ainsi, le trouve-t-on mentionné, sans surprise compte tenu de la profession initiale de cet auteur, dans la poésie de Louis Brauquier mais aussi dans la bande dessinée sous le trait épuré d'Hergé et sous celui plus appuyé d'Uderzo. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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717 | 343.093 THE | Papier | Bibliothèque du Secrétariat Permanent de l'OHADA (Yaoundé, Cameroun) | Rayonnage : Droit des Transports | Exclu du prêt |