Les relations contractuelles sont omniprésentes dans la vie des entreprises et conditionnent désormais leur activité économique. Dès lors de nombreuses difficultés juridiques peuvent se présenter lorsque l'un des contractants est soumis à une procédure collective. Dans quelles conditions le contrat peut-il être rompu? Quelles sont les règles applicables à la continuation ou à la cession judiciaire des contrats? Les contrats assortis d'une clause de réserve de propriété sont-ils des contrats en cours? Qui a le pourvoir de conclure un contrat après l’ouverture d'une procédure? Quels sont les contrats visés par les nullités de la période suspecte? ... La loi du 25 janvier 1985 et la jurisprudence fournissent des réponses souvent dérogatoires au droit commun des contrats qui sont largement dictées par la nécessité de redresser les entreprises. Il est donc apparu indispensable de mener une étude globale et détaillée du sort réservé aux relations contractuelles dans les procédures collectives afin d'aider ceux qui peuvent se trouver confrontés à une telle situation. Mais au-delà des solutions techniques qu'elles apportent, les dispositions de la loi du 25 janvier 1985 sont révélatrices d'une double approche du contrat qui apparaît soit sous son aspect classique de lien de droit contraignant qui s'avère un obstacle au redressement de l'entreprise soit sous un jour plus novateur, le contrat étant considéré comme une valeur, comme un bien de l'entreprise. Ce sont alors la théorie générale du contrat et la conception même de celui-ci qui évoluent pour être adaptées aux besoins du monde des affaires.
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