La notion de l'obligation d'informer dans le cadre du procès administratif conduit à étudier les relations tripartites entre le juge et les parties. L'obligation pesant sur les parties d'informer le juge est connue et généralement abordée lorsque l'on envisage les pouvoirs inquisitoriaux du juge. Inversement, l'obligation du juge d'informer les parties est traditionnellement étudiée sous l'angle du principe du contradictoire. Tout en maintenant ces aspects de l'information dans le procès administratif, les réformes actuelles de la procédure administrative contentieuse les complètent en insistant sur la nécessité de respecter tout à la fois le droit des parties et de favoriser une bonne administration de la justice. A une époque où les rapports sociaux se juridictionnalisent fortement, les pouvoirs publics et le juge ont en effet pris conscience que pour atteindre l'ambitieux objectif d'accroître l'efficacité des juridictions administratives et les garanties des justiciables, le levier le plus efficace était celui de l'information obligatoire sous ses différentes formes. L'obligation d'informer dans le procès administratif doit être étudiée successivement au stade de la mise en place de ce procès et de son déroulement. Lors de la mise en place, l'obligation d'informer pèse essentiellement sur les parties. L'information a pour objet la détermination des acteurs au procès et la consistance du litige. La requête doit déterminer le défendeur. Le juge détermine les tiers susceptibles d'être intéressés par l'existence de l'instance. C'est notamment le cas du bénéficiaire de la décision attaquée en excès de pouvoir. La consistance du litige est fixée par les parties, le juge n'étant alors qu'un simple vecteur d'information, agissant par la voie de communications, éventuellement aménagées dans le cadre des procédures accélérées. La consistance du litige est établie par le recours du demandeur et par la réponse du défendeur, ces éléments devant être produits dans des délai
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