Résumé :
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Au-delà des faillites bancaires, la crise financière de l'année 2008 aura surtout révélé un grave déficit éthique. L'éthique du droit des affaires est un thème à la mode, non pas seulement parce qu'elle nous vient de la Business ethics américaine, mais tout simplement parce qu'elle est devenue une nécessité. L'éthique du droit des affaires n'est pas qu'une requête récente postulée par la modernité économique ; elle demeure une exigence permanente quand on songe à toute une série d'événements négatifs qui peuvent affecter le déroulement normal de la vie des affaires : abus de biens sociaux, abus de position dominante, prises illégales d'intérêts, délits d'initiés, ingérence, concurrence déloyale, « OPA inamicale » et « raids » boursiers, clauses abusives et contrats léonins, « stocks options »… Mais, d'un point de vue positif, sont apparues, ces derniers temps, des notions telles que le commerce équitable, le développement durable, le principe de précaution, les placements éthiques, les mécanismes de contrôle contre la corruption ou de l'origine des fonds, la participation et l'intéressement des travailleurs à la vie et à la gestion des entreprises, l'information des consommateurs… C'est dire l'importance aussi bien sociale que morale du juriste qui se trouve au confluent de cette problématique d'efficacité, de rentabilité et de moralité.
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