Ce dictionnaire n'est pas un lexique juridique de plus, proposant des traductions sèches des mots. Les traductions proposées sont justifiées, expliquées et souvent accompagnées d'exemples concrets donnant à cet ouvrage un caractère fortement pédagogique et permettant de traduire à bon escient. Il s'agit de donner une « raison » au choix terminologique, raison souvent puisée dans l'observation du discours juridique et dans la pratique de l'enseignement. Pour bien traduire un texte juridique, il ne suffit pas de bien connaître les deux langues concernées. Il faut aussi maîtriser les deux systèmes juridiques pour permettre au texte juridique d'avoir dans le droit d'arrivée, une fois traduit, la même efficacité que le texte d'origine dans le droit de départ. Dans bien des hypothèses, c'est une gageure ou un défi. L'auteur explique pourquoi, exemples à l'appui. En droit, le monde de la Common Law est bien différent de l'univers romano-germanique. Cette différence transpire des traductions proposées et des commentaires qui accompagnent les propositions. La lecture de ce lexique raisonné est une ouverture sur ce fossé des systèmes juridiques. On peut découvrir une civilisation grâce à un dictionnaire. Certains auteurs prétendaient que la lecture quotidienne du Code civil était le meilleur apprentissage du style. Ce lexique s'adresse aux étudiants en droit ainsi qu'aux professionnels (juristes, avocats et traducteurs) soucieux de traduire en fonction du contexte.
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